Drobo : convi NAS
Je cherchais depuis un petit moment un NAS sympa, qui réponde à mes besoins : silencieux, pas moche, facilement manageable au niveau volumes, opensource friendly et extensible au niveau des fonctionnalités. Mon choix s’est porté sur le Drobo, de chez Data Robotics et son DroboShare. Petit partage de mon expérience.
L’installation : facile. Après avoir déballé les 2 tonnes & demi de cartons il suffit de brancher et ça marche out-of-the-box. Nécessite un windows ou un mac pour la mise à jour des firmwares, c’est assez dommage. Le dashboard est néanmoins assez simple à utiliser, accessibles aux simples mortels.
La technologie : le Drobo dispose de 4 emplacements pour disques durs. Il lui en faut 2 au minimum (logique, la bête fait du RAID) et il est capable d’étendre les volumes de données seul. Comprendre : si vous lui avez donné 3 disques de 250G et 1 disque de 1To vous disposerez d’environ 700G utilisables pour vos données. Remplacez un des disques de 250 par un de 1To et le volume dispo passera à 1,4To. Rien de bien exceptionnel quand on pense à des technologies comme ZFS mais ça fait son petit effet sur quelqu’un de moins aware de la dernière hype du stockage 😉
Les fonctionnalités : de base, le DroboShare ne parle que le protocole SMB et il faut avouer que pour moi qui n’aie que des unix à la maison… ça sent un peu des pieds… Heureusement, le DroboShare est une plateforme “ouverte” avec un SDK et un système d’extensions appelé les “DroboApps” qui permet de faire tourner des programmes sur le DroboShare comme par exemple … unfsd, un daemon NFS userland qui a été porté par FreeBSDgirl. C’est là que le Drobo prend tout son intêret : on y fait tourner ce qu’on veut, comme par exemple Firefly, un serveur DAAP qui streame la musique convivialement. Votre serviteur s’est amusé à porter mpd dessus aussi, c’est relativement simple même pour moi qui n’y connait fichtrement rien en cross-compilation. La machine est un processeur ARM9 avec 128M de RAM ce qui laisse quand même pas mal de latitude pour expérimenter, le tout sur un noyau 2.6.12.
Les performances : sur ce point c’est mi figue mi raisin. Les performances via SMB sont vraiment mauvaises, environ 10Mb/s. Ce chiffre est à prendre avec des gants parce que j’ai utilisé des unix en client et que samba n’est pas nécessairement une bête en ce qui concerne les perfs. A noter qu’en NFS elles sont tout à fait acceptables à 40Mb/s. Ok, avoir mis un port Gigabit est un peu overkill 🙂 cela dit, ce n’est pas dit que le facteur limitant ne soit pas coté client. Personnellement ce débit me convient de toute façon.
Pour résumer :
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les bons points : un NAS simple à gérer, opensource friendly (SDK & environnements de dev cross-plateforme sous GPL), et extensible.
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les mauvais points : des perfs pas forcement au rendez vous, le manque de docs facilement acessibles sur la compilation d’applis pour le DroboShare.
Au final une petite boiboite que je recommenderai à ceux qui veulent stocker & partager des Go de données sans avoir à se casser la tête sur la gestion et la protection des données.
Si je trouve le courage dans un prochain billet un petit howto installer un environnement de dev & cross-compiler une appli pour la bête.